Maréchage sur sols vivants : étude technico-agro-économique

Publié le 13 avril 2018

Le maraîchage sur sols vivant partage avec la permaculture de nombreux concepts et principes. Voici une étude technique, économique et agronomique sur 13 fermes qui pourrait bien être utile aux maraîchers en permaculture.

Les critères de sélection des fermes : Dans le cadre de cette étude treize fermes ont été choisies parmi les adhérents de l’association «Maraîchage Sol vivant ». Les fermes se situent dans de nombreuses régions françaises et représentent ainsi une certaine diversité
texturale des sols et de climats. Trois critères représentatifs des pratiques « Maraîchage sur sol vivant » ont permis de sélectionner les fermes :

  • non travail du sol ou travail minimal du sol
  • couverture permanente du sol
  • apports de matières organiques

Ainsi, sept fermes travaillent leur sol de façon minimale et cinq fermes sont en non travail du sol sur l’ensemble de leur surface cultivée. Deux fermes couvrent moins de 50% de leur surface et dix fermes ont au moins 50% de leur surface couverte. Les types de couverts présents sont divers : couverts de matières organiques déjà dégradées, couverts de matières organiques fraîches et couverture plastique. Dans toutes les fermes, les apports de matières organiques sont conséquents (10 à 60 tonnes par hectare de matière organique). Les types d’apports
varient d’une ferme à une autre en fontion des disponibilités : paille, foin, tonte d’herbe, compost, bois broyé, écorce, mulch de mauvaises herbes, etc. Deux fermes céréalières ont également été choisies car pratiquant elles-aussi des techniques sans travail du sol.

Sur chacune des fermes, une parcelle cultivée en maraîchage et une parcelle témoin ont été échantillonnées.
La parcelle témoin est une parcelle dite «semi naturelle» ou «naturelle». Elle est sélectionnée selon deux critères : la
parcelle témoin est à proximité de la parcelle cultivée garantissant des sols pédologiquement équivalents ; la parcelle
témoin a connu le moins de modifications humaines possibles. La parcelle témoin n’est pas l’optimum «prairie» ou «forêt» mais elle se rapproche d’un milieu de base dont l’artificialisation est minime (exemple : prairie fauchée, bord de haie élagué).

Le protocole général suivi sur chaque ferme :

Cette étude sur la qualité des sols, chez des agriculteurs travaillant avec l’association « Maraîchage Sol Vivant » comporte plusieurs étapes décrites successivement :

  • Sélection et qualification des sites
  • Enquête agronomique, sociale et économique sur le site
  • Sélection de la parcelle cultivée et témoin avec le maraîcher
  • Evaluation visuelle des profils de sol (texture, couleur, activité biologique, profondeur, érosion, etc)
  • Tests d’évaluation de la qualité du sol et prélèvements des échantillons de sol

Ce protocole et notamment l’enquête menée auprès du maraîcher permet de recueillir un maximum d’informations sur l’historique et le mode de gestion actuel des parcelles. Ainsi, de nombreuses données sont récoltées permettant une meilleure vue d’ensemble de chaque ferme.

Le rapport.

Ce document constitue la première référence de données technico-économiques sur le réseau des fermes Maraîchage Sol Vivant. Une suite est attendue très prochainement en Normandie où un groupe Dephy (plan Ecophyto 2) s’est constitué. Un retour d’une autre dizaine de fermes normandes vous sera accessible.

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