Le melon sucrin de Honfleur perdu… et retrouvé ?

Publié le 16 avril 2018

Cette ancienne variété de melon de pleine terre, autrefois cultivée dans le Pays d’Auge, aux abords de Honfleur, de Lisieux et d’Orbec en Auge, de forme allongée, à grosse broderie et à côtes peu saillantes, pouvant peser jusqu’à trente, voire quarante livres, a été introduite en Normandie au cours du 17ème siècle. Apprécié pour sa chair blanche, parfumée, sucrée et fondante, sa production annuelle avoisine les 120 000 unités à l’apogée de sa renommée vers 1823. Success story d’un quart de siècle, le sucrin de Honfleur, dont une partie de la récolte est alors exportée vers Angleterre, est également commercialisé sur les marchés de Caen, de Rouen, du Havre et de Paris.

A la fin du 19ème siècle, la culture du melon de Honfleur, concurrencée par celle du Cantaloup , tend peu à peu à disparaître. Si nul ne sait depuis ce qu’il est devenu, des écrits contemporains nous permettent cependant de nous faire une idée relativement précise de son apparence, de ses qualités gustatives et de son mode de culture, notamment dans cette monographie de 1832 :

JACQUIN, aîné [Pierre Joseph]. Monographie complète du melon contenant la culture, la description et le classement de toutes les variétés de cette espèce, suivie de celles de la pastèque à chair fondante, avec la figure de chacune dessinée et coloriée d’après nature. Paris: Rousselon, Jacquin frères marchands grainiers, 1832.

Mais…tout n’est pas perdu semble-t-il. J’ai trouvé, en cherchant bien, un fournisseur belge de ces graines tant convoitées.

Il a obtenu ces graines d’un collectionneur français en 2016 et les a cultivées pour les graines en 2017. Voici quelques photos des résultats, qui semblent conformes aux descriptions données dans la littérature.

             

Dorénavant, vous pouvez acheter ces graines sur le site de TessGruun

 

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