Nicolas Soulier : “Reconquérir les rues »

Publié le 17 août 2017

La ville où on aimerait habiter :

Une fois n’est pas coutume,…

Je vous parle d’un livre  dans lequel la permaculture aurait eu sa place.

Il s’agit de l’excellent ouvrage de Nicolas Soulier : “Reconquérir les rues » paru en février 2014 aux éditions Ulmer.

Ce livre expose de nombreux exemples à travers le monde et donne des pistes d’action pour des villes où l’on aimerait habiter.

Je relève de cet ouvrage la citation suivante qui me ravit particulièrement :

Michael Pollan analyse pourquoi la pelouse est en quelque sorte un anti-jardin.

«Le jardinage (gardening) était un processus subtil engagé avec un terrain, où l’on donne et l’on reçoit, la recherche d’une sorte d’état intermédiaire entre la culture et la nature;

la pelouse, c’est la nature sous la botte de la culture: un paysage totalitaire (…).

Les pelouses, c’est la nature purgée du sexe et de la mort.

J’en suis venu à comprendre que le jardinage est une exploration soigneuse d’un lieu.

Tout ce qui survient dans mon jardin — le développement et le dépérissement de certaines plantes, les intrusions des insectes ou des invasives — m’apprend à connaître ce morceau de territoire de manière intime, sa géologie et son microclimat, son système écologique particulier de mauvaises herbes locales, d’animaux et d’insectes.

Mon jardin prospère dans la mesure où je saisis ces particularités et où je m’adapte à elles.

Les pelouses fonctionnent sur le principe opposé (…). Les pelouses sont une forme de télévision.

L’alternative ? Transformer ma pelouse en jardin, un jardin qui m’aide à comprendre l’éthique du donner et du recevoir, et du respect de la terre — ce processus infiniment varié d’invention et de découverte.»

 

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